Fin des congés payés : le retour au travail
Le respect des dates de congés s’impose à l’employeur comme aux salariés. Les salariés doivent donc reprendre leur poste à la date prévue lors de l’organisation des congés payés.
Mais comment réagir, lorsqu’à la date prévue, l’un d’eux manque à l’appel ?
L’absence du salarié à la date de reprise prévue ne peut pas être considérée comme une démission : en effet, une démission n’existe que lorsque le salarié a exprimé de manière explicite et non équivoque sa volonté de rompre son contrat. L’absence du salarié au jour de la reprise ne peut pas, à lui seul, exprimer cette volonté.
L’absence du salarié au jour de la reprise ou son retour tardif peut cependant être constitutif d’une faute. L’absence du salarié à la date de retour doit être examinée dans son contexte pour savoir si cette absence peut être sanctionnée.
En effet, il y aura lieu de réagir différemment selon le contexte.
Ainsi, le salarié qui reprend avec un jour de retard en ayant averti son employeur que ce retard était consécutif à une panne de voiture ne pourra pas raisonnablement être sanctionné. Il en ira autrement pour le salarié qui prolonge ses congés annuels d’une semaine sans autorisation de son employeur ou qui prolonge ses congés malgré un refus exprimé de l’employeur. Dans ces cas, l’absence pourra être considérée comme fautive. Dans tous les cas, il est conseillé d’adresser une mise en demeure de reprendre le travail au salarié avant d’initier toute procédure à son encontre. En effet, la mise en demeure permettra de circonstancier le contexte de l’absence et de présumer que ladite absence n’a pas été autorisée par l’employeur.