Comment gérer le deuil en entreprise ?
Un salarié sur deux a déjà connu un deuil au cours de sa carrière professionnelle, qu’il s’agisse du deuil d’un de ses proches ou d’un de ses collègues. Pourtant, la gestion du deuil est encore tabou en entreprise. Les organisations n’anticipent que trop rarement ce type d’évènement, laissant leurs collaborateurs sans accompagnement lorsqu’ils doivent concilier leur deuil et leur activité professionnelle, laissant également les managers démunis face à la gestion du deuil d’un membre de leur équipe (un manager sur trois a déjà été confronté à cette problématique).
Aujourd’hui, 50% des employeurs n’ont rien prévu pour le décès d’un collaborateur et 58% des employeurs n’ont rien prévu pour le décès d’une personne proche d’un collaborateur.
Cette absence d’initiative est sous-tendue par l’idée reçue selon laquelle les entreprises ne doivent pas s’immiscer dans la vie privée des collaborateurs, que les évènements privés si tragiques soient- ils ne « regardent pas » les entreprises.
Encore une fois, faire cette dichotomie artificielle est un mauvais calcul : le deuil demande un temps long. « Or, ce temps long est difficilement conciliable avec celui de la performance attendue légitimement par l’entreprise». Le deuil vécu impactera non seulement le salarié touché mais également ses collègues, son manager… Alors que faire ?
L’association Empreintes propose, entres autres propositions, dans son livre blanc de réfléchir à une anticipation collective des situations de deuils pour que celles-ci soient les mieux gérées possibles. Parmi les pistes préconisées, il y a la création d’un « Comité deuil » qui aurait pou rôle d’anticiper l’accompagnement que peut trouver un(e) salarié(e) en deuil au sein de sa structure et ce, à tout moment depuis le décès. Il s’agirait d’attribuer à une organisation identifiée les objectifs suivants : sensibiliser à la question du deuil au sein de l’entreprise, concevoir un protocole interne à déclencher en cas de deuil vécu par une personne salariée (que ce soit lors du décès d’un proche ou d’un collègue), de désigner et former un « référent deuil » et de mettre en place un protocole deuil adapté à la structure.
Des idées dont il est bienvenu de s’inspirer pour anticiper plutôt que d’improviser le moment venu.
Retrouvez l’intégralité du livre blanc d’Empreintes ici.
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