Les (fausses) bonnes raisons de ne pas parler des aidants en entreprise
Les aidants ont mauvaise réputation…
On en parle peu dans les entreprises : 🙊 seules 20% des entreprises françaises ont mis en place des politiques spécifiques de soutien. Le sujet est encore moins abordé dans les TPE/PME. 🙈
Pourtant, près de 11 millions de français.es aident un proche et sont des aidants familiaux. 60% d’entre eux occupent un emploi, de sorte qu’un salarié sur cinq est un aidant !
🧐 Pourquoi ce tabou ?
Simplement parce que leur intégration dans l’entreprise pose problème : elle est perçue comme ayant une incidence négative sur l’organisation de l’entreprise, qu’il s’agisse d’absentéisme ou de présentéisme improductif.
Et ce n’est pas tout : d’autres freins s’ajoutent !
- Le respect de la vie privée des collaborateurs : le sujet des aidants est à la frontière des sphères privées et professionnelles et peut être perçu comme appartenant uniquement à la sphère privée
- L’incapacité à aborder un sujet aussi délicat en entreprise : parler de l’aidance impose d’aborder des sujets tels que la maladie, le handicap, la perte d’autonomie voire la fin de vie
- Le déficit d’auto-reconnaissance des salariés aidants : seuls 26% des salariés aidants informent leur employeur de leur situation
- La diversité des situations qui rend difficile le déploiement de mesures concrètes
Pourtant, on ne peut pas ignorer la réalité quotidienne de 20% de son effectif !
En tant qu’employeur, qu’entreprise, aborder la question des salariés aidants se justifie, qu’il s’agisse :
🤜 D’éthique de l’altérité ou de bienveillance (prendre soin des autres comme de soi-même)
🤜De justice sociale et organisationnelle (accompagner les aidants qui tiennent leurs engagements professionnels)
🤜De légitimité sur son marché (une entreprise qui respecte le cadre légal envers les aidants sera plus légitime sur son marché et pour ses parties prenantes)
🤜 De responsabilité, de redevabilité (se positionner comme un acteur ayant un impact positif sur la société en retour de la ressource humaine que lui apporte la société)
Casser ce préjugé est la première étape pour s’intéresser à la question des salariés aidants et ainsi mettre en place les politiques internes de soutien qui concerneront 1 salarié sur 4 en 2030!
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La journée locale des aidants d’Haltemis peut vous aider dans votre réflexion :
Que veut dire être aidant aujourd’hui ? Qui est concerné ou sera concerné ? Comment cette réalité sociale est prise en compte par le droit du travail ?
Autant de questions qui seront abordées lors de la première journée locale des aidants d’Haltemis, à laquelle j’ai le plaisir de contribuer le mardi 15 octobre prochain, à Reims, avec Dr Anne Malouli-Dohr
Conférence-débat le matin et ateliers participatifs l’après-midi : pour en savoir plus,
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